On le croyait d’une autre époque, révolue, cantonné à fournir des rediffusions audio. Que du contraire. Le podcast signe un retour en force ces dernières années.
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Le succès du podcast ne cesse de croître, comme le montrent encore les chiffres dévoilés dans la récente étude Digital News Report 2020 de Reuters Institute. Dans le sondage, 26 % des Belges interviewés déclarent avoir écouté des podcasts au cours du mois écoulé. La « génération Z », les jeunes de moins de 25 ans, semble en être la plus friande. Une étude Nielsen décrit les fans du podcast comme citadins, en grande majorité, et issus de catégories socio-professionnelles supérieures.
D’une sorte de service audio à la demande…
Selon une définition courante en Belgique, un podcast est un contenu audio disponible sur le web et accessible via un ordinateur ou une application mobile. A l’origine, le podcast ressemblait à une sorte de blog, mais dans un format audio. Il a évolué vers du contenu créé spécifiquement pour lui, du contenu natif. Il existerait à ce jour, selon le site Podcast Insights, plus d’un million et demi de podcasts. Les cinq catégories les plus populaires sont: « news and current affairs », « lifestyle », « true crime », « sports » et « specialists ». Mais il en existe de bien d’autres sortes, comme « humour », « économie », « journal intime » ou encore « arts ».
…à une formule à succès très personnelle, libre, souple, diversifiée
Depuis ces deux ou trois dernières années, on remarque que le podcast natif commence à se développer en Belgique. La première édition du Brussels Podcast Festival a d’ailleurs eu lieu au début de cette année.
Le développement est lié d’une part à la création de maisons de production consacrées spécifiquement au podcast, y compris en Belgique. D’autre part, il se fait grâce au gain de popularité auprès de certaines catégories de population, en particulier les jeunes, qui sont souvent moins enclins à consommer l’information de manière traditionnelle. Un gain de popularité soutenu par les progrès en matière technologique.
Les caractéristiques du podcast sont diverses et variées. Il est relativement facile à réaliser, sa mise en œuvre ne représente pas un processus long et fastidieux. Le ton direct employé, dans lequel le « je » est la norme, lui donne ce côté percutant et humain, mais aussi informel, qui est fort apprécié par celles et ceux qui l’écoutent. Cette approche plus individuelle, voire personnelle, implique aussi que l’auditeur reste généralement attentif jusqu’au bout. Enfin, le podcast se rapproche fortement de la radio dans son mode de consommation : il peut s’écouter n’importe où, tout en pratiquant une autre activité. Cette facilité d’écoute accentue encore la convivialité de ce média.
Et vous, avez-vous déjà envisagé un podcast corporate?
Par la multitude des contenus et de formats possibles, le podcast représente incontestablement un moyen de communication complémentaire non négligeable pour les organisations à l’avenir. Certains médias y recourent depuis deux ou trois ans en Belgique. Des organisations en font usage, certaines moins timidement que d’autres. Souvent encore, c’est pour remettre du contenu à nouveau à disposition des publics, ou pour informer les publics-cibles sur une thématique particulière.
De par son « parler vrai », mais aussi son format plus long, ce vecteur pourra trouver par exemple des modes d’application dans la communication d’une organisation vers ses employés, ce qu’on appelle le « employee engagement ». Un sujet spécifique, une annonce à partager, une stratégie ou des valeurs à expliquer. Ou que diriez-vous d’un mini-journal d’entreprise avec une touche plus personnelle?
Grâce à la flexibilité du format, l’annonce ou l’information pourra être écoutée sur le lieu de travail, ou réécoutée n’importe où ailleurs si l’employé(e) ne se rend pas régulièrement au siège de l’entreprise, ou s’il en est empêché par exemple en ces temps de crise sanitaire.
Par ailleurs, à l’heure du télétravail et de la distanciation sociale, pourquoi ne pas organiser des conférences de presse en mode podcast? Il suffit dans ce cas d’ajouter un simple lien vers le discours dans un communiqué de presse…
Facebook et Instagram ont gagné énormément en popularité auprès des entreprises, désireuses de partager des informations « de niche » avec des publics-cibles bien déterminés. Là aussi, le podcast présente du potentiel de développement, pour amener votre message, de manière contrôlée, vers vos publics-clés. Et sous un format et un ton plus libres que d’autres vecteurs de l’info. Finis les 90 secondes ou les 280 signes…
« A coup sûr, il faudra compter avec ce mode de ‘slow communication’ à l’avenir. Il séduira pas mal d’organisations pour accroître leur visibilité ou gérer leur réputation, au travers de leurs propres canaux de communication », souligne Mathieu Van Overstraeten, Senior Consultant chez akkanto.
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