On dit qu’il n’y a rien de tel que la motivation pour augmenter la performance collective et individuelle. Si nous étendons cela à la gestion de la réputation, cela signifie que le risque et la récompense en matière de réputation doivent être liés à la rémunération des dirigeants.

Proximus est l’une des entreprises qui montre la voie dans ce domaine. Proximus est la première société en Belgique à intégrer une rémunération basée sur la réputation à son système de primes pour ses cadres supérieurs. Par rapport aux grandes entreprises du monde entier, cela place Proximus dans un groupe restreint d’entreprises qui ont pleinement intégré la réputation dans leur stratégie à long terme. Selon la version la plus récente du Reputation Leadership Study (RLS), moins de 10% des entreprises dans le monde en sont à ce stade.

Dans l’optique de rendre l’entreprise responsable de sa réputation, Stefaan De Clerck, le Président du Conseil d’Administration de Proximus, a annoncé un changement fondamental du système de bonus pour les cadres supérieurs de l’entreprise, dans une interview aux quotidiens De Tijd et L’Echo.

La réputation en tant que KPI

À partir de 2019, les primes octroyées aux cadres supérieurs ne seront plus uniquement déterminées par des paramètres financiers. Elles incluront désormais des indicateurs clés de performance (KPI) liés à la réputation et fondés sur le RepTrak®, qui est mesuré de manière continue auprès du grand public.

L’opérateur de télécoms souhaite prendre les devants en répondant aux attentes croissantes du public, qui attend des entreprises qu’elles remplissent concrètement leur mission sociétale. Alors que les entreprises cherchent à se fixer des indicateurs clés de performance non financiers, la réputation s’avère être un concept holistique, mesurable et concret. La plupart des alternatives ne sont pas suffisamment approfondies et se concentrent sur des domaines trop précis, comme par exemple la réduction des émissions de CO2 pour démontrer les progrès réalisés en matière de développement durable.

En cela, Proximus suit l’exemple de l’opérateur néerlandais KPN. En 2011, ce dernier a été le premier à intégrer des indicateurs de performance liés à la réputation dans son système de primes. De même, en Espagne, l’opérateur Telefonica a ajouté à ses indicateurs financiers des objectifs liés à l’efficacité énergétique, à la diversité et à la réputation.

En collaboration avec le Reputation Institute (Ri) et akkanto, le partenaire exclusif de Ri en Belgique, Proximus a utilisé des données recueillies par le RepTrak pour sélectionner les indicateurs clés de performance qui ont le plus d’impact sur sa réputation et qui sont pertinents pour la stratégie de l’entreprise. Ces KPI permettront au géant des télécoms d’intégrer la réputation dans la culture, la stratégie et les activités au sommet de l’entreprise.

 

Walter Gelens
walter.gelens@akkanto.com

Stephan Salberter
stephan.salberter@akkanto.com