Les décisions du Comité de concertation du 16 octobre ont un petit goût de déjà vu. Voilà le retour du télétravail (mais avait-il vraiment disparu?) et la fin de l’espoir pour certaines entreprises et employés de revenir rapidement au « bon vieux temps », celui où l’on pouvait interagir autrement que par écran interposé.

Mais sommes-nous pour autant dans la même situation qu’au mois de mars? Loin de là, et ce pour plusieurs raisons. L’effet de sidération n’est plus de mise: toutes les entreprises ont déjà dû s’essayer, avec plus ou moins de bonheur, au télétravail. La deuxième vague de télétravail devrait en principe être plus simple à mettre en place, avec des procédures déjà adaptées, des collaborateurs plus familiers avec les outils informatiques, des managers mieux rôdés à la gestion à distance de leurs équipes.

Mais le taux d’absentéisme augmente, et pas uniquement dans le domaine des soins de santé: une plus large partie de la population est testée positive et les entreprises doivent s’organiser pour faire face à des absences de plus en plus nombreuses, qui risquent de mettre à mal la continuité de leurs services. Et la lassitude face aux mesures est grandissante: la population peine à respecter les consignes de sécurité, particulièrement la limitation des contacts sociaux . Au niveau professionnel, si certains sont « surconnectés » et expérimentent la « Zoom fatigue », d’autres sont « déconnectés » et ne se sentent plus utiles ou en phase avec leur entreprise.

Comment dès lors transformer ce que certains perçoivent comme un nouveau coup de massue en coup d’accélérateur? Une partie de la réponse réside chez vos collaborateurs. En les interrogeant, vous aurez une idée plus précise de leur état d’esprit et de leur capacité à affronter cette deuxième vague. Vous leur enverrez le signal que leur bien-être, même à distance, vous importe. Et surtout, vous pourrez compter sur leur honnêteté et leur créativité pour trouver des solutions aux nouveaux défis qui se présentent.

Les entreprises qui ont effectué ce type de coup de sonde lors de la première vague ont souvent découvert que leurs collaborateurs faisaient confiance à leur management pour résoudre la crise, appréciaient les efforts de communication interne qui étaient faits et exprimaient de manière transparente leur besoin de rassurance dans une série de domaines.

Mais aujourd’hui, que savez-vous de l’état d’esprit de vos collaborateurs?  Pensez-vous qu’ils font encore autant confiance au management de leur entreprise? Vos (middle)-managers se sentent-ils soutenus ou ont-ils besoin de formations ou d’informations supplémentaires? Savez-vous si les messages que vous avez envoyés à votre personnel depuis vendredi dernier sont toujours autant lus, crus, suivis d’effets?  Vos collaborateurs ont-ils des idées pour réinventer leur travail, leur entreprise, dans un contexte qui restera compliqué pendant encore des mois?

Interroger ses collaborateurs, c’est accéder à une mine d’or. C’est aussi s’assurer que l’esprit d’équipe reste vivant et que la voix et les besoins de chacun restent audibles. C’est souvent un petit investissement, pour un grand retour.

 

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